CORONAVIRUS COVID-19 ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ – Académie Wang Médecine Traditionnelle Chinoise Toulouse
7 minutos de lecturaCORONAVIRUS COVID-19 ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ – Académie Wang de Médecine Traditionnelle Chinoise Toulouse Haute-Garonne France.
Depuis l’émergence de l’épidémie de SARS-CoV-2 en décembre 2019, le monde est en bascule. Vu de notre continent, il ne s’agissait que d’une lointaine épidémie propre à la Chine dans ses débuts. Puis on a découvert ce nouveau virus dont le génome a été rapidement décrypté mais dont l’origine reste encore inconnue. Jamais dans l’histoire des épidémies, un virus n’aura rassemblé autant les scientifiques du monde entier. Dés le mois de janvier 2020, les publications scientifiques se font exponentielles. Les laboratoires d’abord unis par les directives de l’OMS se lancent rapidement dans la compétition afin de découvrir et produire le traitement officiel et le vaccin susceptible de protéger le monde entier contre ce virus qui ne cesse de s’étendre. D’épidémie, le SARS-CoV-2 s’affirme pandémie début mars 2020. Aucun pays au monde n’est aujourd’hui épargné.
Entre sur-médiatisation, désinformations, allocutions officielles, directives internationales et gouvernances nationales, nous sommes noyés dans la masse d’informations parfois contradictoires et mouvantes qui nous submergent.
Comment pourrait-il en être autrement en temps de crise ?
Chacun d’entre nous, professionnel, citoyen, parent ou ami, tentons de mener au mieux nos propres réflexions. A l’échelle nationale, les décisions et décrets s’enchaînent et se contre-disent.
Santé, politique et sciences se mêlent et interfèrent aux premiers rangs des pistes de réflexion. Les données économiques et commerciales les sous-tendent également. Les comités éthiques ne sont pas absents du débat mais les laisse-t-on s’exprimer véritablement? Les philosophes anciens et contemporains amènent des pistes solides mais ne siègent pas aux différents comités décisionnels.
Les pistes de réflexions sont en effet multiples ! Tout cela s’articule à différents niveaux, sur tous les plans et dans toutes les directions. Les directives mondiales, nationales, hospitalières, comme les gestions au sein de chaque foyer diffèrent et il en va de soi. Comment mener à bien la lutte contre une pandémie lorsque pour se faire, les enjeux doivent être collectifs ?
Nous les humains, sommes toujours sous-tendus par un déterminisme naturel qui nous échappe. Chacun veut sauver sa peau. Notre culture occidentale nous a appris à tout borner, à prédéterminer, à anticiper au mieux. Les philosophes nous rappellent que les crises sont bénéfiques. Qu’il en ressort forcément du meilleur.
Pour en revenir à l’infection elle-même, nous découvrons pas à pas une maladie aux présentations et aux degrés de gravité multiples ; un virus dont plusieurs souches semblent coexister et dont nous ne comprenons toujours pas le mode d’extension. Les sujets hospitalisés en réanimation sont de plus en plus jeunes (50% d’entre eux ont moins de 60 ans) ; nous découvrons que le COVID-19 touche aussi les enfants et les nourrissons ; les formes de présentations sont extrêmement disparates, nous privant d’un consensus clinique de référence, etc.
Notre système de santé est dépassé. En plus des difficultés propres aux manques cruels de moyens pour affronter la crise, nous sommes également face à l’absence de traitement efficace. Nous découvrons que la plupart des médicaments usuels employés pour les tableaux d’infections ORL et pulmonaires aggravent la maladie COVID-19 et accélèrent le passage en défaillance multi-viscérale.
Les initiatives thérapeutiques sont nombreuses et diffèrent bien souvent au sein d’un même hôpital. Lorsqu’une des ces initiatives est rendue publique comme la chloroquine, elle est reprise par les hautes autorités et leurs directives. Le débat est vaste et ses enjeux nous échappent.
La Chine qui a été touchée de prime abord a pris de l’avance dans les recherches thérapeutiques. Tant en médecine moderne qu’en médecine traditionnelle chinoise. La chloroquine a par exemple, été testée dés le premier mois de l’épidémie et les publications chinoises à ce sujet sont nombreuses ; les antiviraux également on été testés dés le mois de février en parallèle des autres laboratoires internationaux.
Un traitement officiel du COVID-19 à base de pharmacopée traditionnelle chinoise a été promulgué par le gouvernement en Chine dés le 06/02/2020 et distribué à tous les hôpitaux chinois à partir du 16/02/2020. Nous l’avons signalé dans notre article précédent. Les publications scientifiques se sont multipliées en Chine à cette occasion, attestant d’essais cliniques à grandes échelles avec des taux de guérison du COVID-19 supérieurs à 90%. Les fondations de ce que la littérature scientifique médicale occidentale appelle l’Evidence Based Medecine (EBM) sont établies.
Et pourtant, ces traitements ne sont pas diffusés.
Des propositions d’entraide solidaire venant du gouvernement, d’hôpitaux et d’universités chinois sont réfutées aux frontières de la plupart des pays européens. Certains pays ouvrent leur portes comme l’Italie dés la fin du mois de Mars qui accueille une délégation de médecins chinois en parallèle de médecins cubains plus conventionnels et médiatisés. Rien de la sorte n’est pour l’instant réalisé en France.
Alors que la crise sanitaire s’est intensifiée ces dernières semaines et que des traitements existent en dehors de nos frontières, comment en France, faisons-nous face à cette crise ?
Comparons les avancées thérapeutiques à l’œuvre en France et en Chine.
Loin des débats et interrogations, notre souhait est de rester le plus objectif possible dans cette mise en perspectives. Notre ligne directrice reste celle des données et consensus officiels.
Début d’article
1 HISTOIRE DE L’EPIDEMIE
Rappel :
Le 31/12/2019, l’OMS est informée par les autorités chinoises d’un épisodes de cas groupés de pneumonies dont tous les cas avaient un lien avec un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan en Chine. Le virus est rapidement identifié ; le 11/02/2020, il devient officiellement le nouveau SARS-CoV-2 responsable de la maladie COVID-19.
Dés le 10/01/2020, un dispositif de surveillance du COVID-19 est mis en place en France, avec pour objectif de détecter précocement tout cas importé sur le territoire national et de prévenir les transmissions secondaires
Le 27/02/2020, tous les continents sont touchés. En France, seulement 37 cas sont identifiés.
Le 30/01/2020, au regard de l’ampleur de l’épidémie, l’OMS déclare que cette épidémie constitue une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale (USPPI).
Dernières évolutions :
– Le 11/03/2020, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhaanom Ghebreyesus déclare l’infection COVID-19 comme une pandémie. Il demande aux pays touchés de prendre des mesures fortes pour lutter contre la crise sanitaire.
– Le 12/03/2020, l’Europe devient l’épicentre du développement de cette pandémie. Tous les pays de l’union européenne et le Royaume-Uni sont touchés. Au matin du 12/03/2020, on compte plus de 20 000 cas confirmés et prés de 1000 décès en Europe. Les cas de COVID 19 en France ne cessent d’augmenter tout autant.
– Le 15/03/2020, le directeur général de la santé en France annonce le passage au stade 3 de l’épidémie ; la circulation du virus est intense et touche désormais tout le territoire français. 7 régions sont particulièrement impactées.
=> La lutte contre l’épidémie s’oriente dés lors vers la limitation de son impact et de ses conséquences.
– Le 16/03/2020, le confinement est annoncé : à compter du 17/03, sont fermés les écoles, collèges, lycées, universités, cinémas, théâtres, stades, discothèques, magasins autres qu’alimentaires et autres lieux de rassemblements. Les déplacements dans des lieux fréquentés y compris le lieu de travail ou les moyens de transports sont également limités. Les regroupements de personnes y compris réunions de familles et amis sont interdits.
– Le 24/03/2020, le SARS-CoV-2 circule dans toutes les régions de France.
L’agence nationale Santé Publique France estime à 19 856 les cas confirmés* dont 2082 personnes hospitalisées en réanimation. L’âge médian des malades est alors de 60 ans.
Le 10/04/2020 : 90 676 cas sont confirmés, dont 7004 personnes hospitalisées en réanimation et 13 197 décès.
Mais que sont les chiffres ?
*Depuis le 20/03/2020, les données de Santé Publique France sont basées sur les données hospitalières uniquement. Le total des décès est la somme des décès survenus à l’hôpital et des décès survenus dans les ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux).
Pour une vue d’ensemble :
Chaque pays a sa propre méthode pour rendre compte de l’évolution de l’épidémie de COVID-19 sur son territoire. Difficile dans ces conditions, de comparer le nombre de cas communiqués par des pays qui appliquent des politiques de dépistages très différentes.
L’ECDC, le centre européen de contrôle et prévention des maladies nous propose cette carte évolutive de l’épidémie dans le monde :